Josée Bernier
Influence du facteur gémellaire sur l’acquisition d’une identité distincte (p. 9–66)
Résumé :
Étude de la problématique identitaire reliée à la dynamique des jumeaux monozygotes dans le but de vérifier si la présence d’un cojumeau interfère invariablement dans le processus d’acquisition d’une identité distincte. La réalisation a consisté en l’évaluation de divers paramètres relatifs au concept de soi, au degré d’évolution des relations objectales, à la qualité de la relation d’attachement, à la qualité de la relation aux parents ainsi qu’à une difficulté de séparation gémellaire sur un échantillon stratifié de vingt jumeaux identiques et de vingt singuliers provenant d’une population adulte.
Mots-clés : facteurs gémellaires, acquisition, identité.
Pierre Bouchard
Théorie de l’action et parcours de vie (p. 67–114)
Résumé :
Cette recherche se veut une contribution à la critique de la position faisant encore autorité qui explique l’action en la confinant dans la rationalité. Son originalité est d’apporter des fondements empiriques à cette critique par où la complexité de l’action sociale se révèle. Elle expose des éléments qui font partie intégrante de l’action et dont les théories utilitaristes ne tiennent pas compte. Elle révèle, suite à une enquête menée auprès de trente répondants qui décrivent comment ils se sont impliqués dans chacune de leurs activités, que l’action est le résultat d’un dispositif qui fait de la rationalité un élément négligeable de l’explication de l’action. Elle met notamment en évidence le fait que l’action n’existe que dans la relation et qu’elle comporte toujours une dimension émotionnelle.
Mots-clés : théorie de l’action, parcours de vie.
Mélanie Girard, Simon Laflamme et Pascal Roggero
L’intention est-elle si universelle que ne le prétendent les théories de l’action ? (p. 115–148)
Résumé :
Les sociologies de l’action reconnaissent que l’individu est un être social, historique et communicationnel et elles tendent à affirmer le caractère complexe du vécu humain ; cependant, elles tirent difficilement les conséquences de ces postulats et elles insistent sur la définition d’un acteur rationnel qui agit et communique, essentiellement, de façon intéressée, stratégique, consciente, réfléchie, autonome et intentionnelle. L’approche proposée ici veut que l’analyse porte davantage sur la relation que sur l’action ; elle oblige ainsi la modélisation à assumer le fait d’un acteur social et historique, rationnel et non rationnel.
Mots-clés : intention, théorie de l’action.
Claude Vautier
Essai de modélisation complexe en sciences sociales : le cas de l’intercommunalité dans le département du Tarn (p. 149–217)
Résumé :
Cet article rend compte d’une étude effectuée sur deux ensembles de communes situées dans le département du Tarn, en France. L’objet de cette étude est de mettre au point une approche nouvelle des phénomènes territoriaux à partir du concept de « système complexe ». L’hypothèse de départ est que les communes groupées autour de la ville de Castres (sous-préfecture), dans le sud du département, réussissent mieux à développer l’intercommunalité que celles qui se situent autour de la préfecture, Albi, dans le nord du département. Pour vérifier cette hypothèse, une enquête par questionnaires a été effectuée auprès des élus de ces deux zones, ainsi qu’auprès des représentants de la société.
Mots-clés : modélisation complexe, intercommunalité, département, Tarn.
Rachid Bagaoui
Note de lecture. La systémique, penser et agir dans la complexité, Gérard Donnadieu et Michel Karsky, Paris, Éditions Liaisons, 2002 (p. 219–224)